Une fois présent sur cette terre, « l’Homme » est l’acteur de sa vie. Il est quotidiennement confronté aux évènements ou opportunités, qu’il décident (ou pas) de saisir. Quand le doute s’installe, il peut faire appel à un tirage « Yi Jing » pour y voir plus clair.
Le « Yi Jing » ? C’est quoi ?
Le Yi Jing, également orthographié Yi King ou Yi-King, est un des classiques chinois, dont le titre peut se traduire par « Livre des mutations », « Classique des changements » ou « Canon des mutations » ou encore « Livre des transformations ».
Il a pour but originel de comprendre le réel et d’aider l’Homme à prendre des décisions grâce à des consultations oraculaires.
Suivant la cosmologique développée dans le Yi Jing, et dans l’optique de la compréhension de l’ordre du cosmos, l’observation des changements va être primordiale. Plutôt que de rechercher des causes et des conséquences, c’est l’alternance des aspects qui est décrypté.
Le but est alors de faire corps avec les mutations, d’y répondre, de s’y adapter. Dans cette optique, la notion d’opportunité est cruciale. Le temps n’est pas un écoulement homogène et régulier, mais plutôt une succession de moments plus ou moins favorables. La gestation, l’évolution, l’apogée, le déclin ou encore la fin d’une situation peuvent être déduit d’un tirage ; permettant ainsi d’adopter l’attitude adéquate face à celle-ci.
Un peu d’Histoire
« La littérature chinoise attribue la composition du Yi King à quatre saints personnages : Fo Hi, le roi Wen, le duc de Tchéou et Confucius. Fo Hi est une figure mythique, le représentant de l’ère de la chasse, de la pêche et de l’invention de la cuisson. Quand il est désigné comme inventeur des trigrammes, cela signifie qu’on assignait à ces figures une antiquité telle qu’elle précédait tout souvenir historique. Les huit trigrammes primitifs ont également des noms qui n’apparaissent pas ailleurs dans la langue chinoise, ce qui a fait conclure à leur origine étrangère. En tout cas, ces signes ne sont pas d’anciens caractères d’écriture, comme on a voulu le déduire de leur concordance mi-fortuite, mi-consciente, avec tel ou tel ancien caractère. »
Le Yi King de la dynastie des Hia
« On rencontre très tôt les trigrammes combinés entre eux. Mention est faite de deux collections remontant à l’antiquité : le Yi King de la dynastie des Hia [Xia, 2205-1766 av. J.-C., suivant la tradition]. Appelé Lien Chan, qui aurait débuté par le trigramme Ken, l’immobile, la montagne.»
Le Yi King de la dynastie des Chang
« Celui de la dynastie des Chang [Shang, 1766-1150 av. J.-C., suivant la tradition] appelée Kouei Tsang qui commence avec K’ouen, le réceptif, la terre. Confucius signale en passant cette dernière circonstance comme historique. Il est difficile de dire si les 64 hexagrammes existaient dès cette époque et, dans l’affirmative, s’ils étaient les mêmes que ceux de l’actuel Livre des Transformations. »
Les Jugements du Roi Wen
« La collection des 64 hexagrammes provient, suivant la tradition générale, du roi Wen, ancêtre de la dynastie Tchéou (Zhou, 1150-750 av.J.C.). Il les dota de brefs jugements alors qu’il était détenu en prison par te tyran Tchéou Sin. Le texte ajouté aux différents traits est dû à son fils, le duc de Tchéou. Cet ouvrage fut utilisé comme livre d’oracles pendant toute l’époque des Tchéou sous le titre de « Transformations de Tchéou » (Tchéou Yi Zhouyi). Cette allégation a été prouvée à l’aide de témoignages historiques de l’antiquité. »
Les Commentaires de Confucius
« Tel était l’état du Livre lorsque Confucius le découvrit. Il se consacra à son étude assidue dans son grand âge et il est très vraisemblable que le « Commentaire sur la décision » (Touan Tchouan) a été composé par lui.
Le « Commentaire sur les images » remonte également à lui, bien que de façon moins immédiate. Par contre, il existe un commentaire sur les différents traits, d’un grand intérêt et très détaillé, qui fut réalisé par des disciples ou par leurs successeurs sous forme de questions et de réponses, et dont nous ne possédons plus que des bribes (en partie dans le chapitre Wen Yen et en partie dans le chapitre Hi Tsi Tchouan). »
Extraits de Richard Wilhelm « Traduction du Yijing » – Cf. Wilhelm (Perrot)
Les Trigrammes et les Hexagrammes
« Le Livre des Transformations était à l’origine une collection de signes à usage d’oracles. Les oracles étaient partout en usage dans l’antiquité et les plus anciens d’entre eux se limitaient aux réponses « oui » et « non ». Ce type de jugement oraculaire se trouve également à la base du Yi King. Le « oui » était exprimé par un simple trait plein et le « non », par un trait brisé. Cependant la nécessité d’une différenciation plus grande paraît s’être fait sentir de très bonne heure et les traits simples donnèrent naissance à des combinaisons par redoublement auxquelles un troisième élément vint encore s’ajouter, produisant ainsi la série des huit trigrammes. »
Les 8 Trigrammes
« Ces huit signes furent conçus comme les images de ce qui se passe dans le ciel et sur la terre. Cette manière de voir était gouvernée par la pensée d’une transformation incessante des signes l’un dans l’autre, tout comme on voit, dans l’univers, les phénomènes passer constamment d’une forme dans une autre. Nous tenons là l’idée fondamentale et décisive du Livre des Transformations ». Ceci est l’origine des Trigrammes, également appelés « Gua », et utilisés en lors d’une expertise Feng Shui (Ming Gua).
Les 64 Hexagrammes
L’association de deux trigrammes (reflet respectif du contexte extérieur et intérieur de la question) forme alors un Hexagramme. Celui-ci est « La figure de base du Yi Jing ». Il se compose donc, de six lignes continues ou discontinues. Une ligne continue est associée au Yang, et la discontinue au Yin. Le Yang est dit « rigide » ; le Yin est dit « souple ». Le Yi Jing se compose de 64 hexagrammes, permettant ainsi d’analyser l’entièreté d’une situation.
« 天尊地卑,乾坤定矣。卑高以陳,貴賤位矣。動靜有常,剛柔斷矣。方以類聚,物以群分,吉凶生矣。在天成象,在地成形,變化見矣。
Le ciel est en haut, la terre est en bas ; ainsi sont déterminés le créateur et le réceptif. Conformément à cette différence entre le bas et le haut, des places supérieures et inférieures sont établies. Le mouvement et le repos ont leurs lois déterminées ; c’est d’après cela que sont distingués des traits forts et des traits faibles. Les événements suivent des directions définies, chacun selon sa nature. Les choses se distinguent les unes des autres selon des classes déterminées. De cette manière naissent la fortune et l’infortune. Dans le ciel les phénomènes se forment ; sur la terre des figures se forment ; de cette manière se manifestent le changement et la transformation. »
— Xi ci (Grand commentaire), A1.
Le « tirage » Yi Jing
La divination des époques anciennes était réalisée avec des tiges d‘achillée millefeuille. Par la suite, la lecture découlait des craquelures sur les carapaces de tortue ou sur les omoplates de bovins chauffées.
De nos jours, ce tirage s’effectue à l’aide de tiges de bambous, de cartes spécifiques, ou plus couramment encore, avec 3 pièces de monnaie identiques.
La séance débute par « poser la bonne question ». En effet, la première étape cruciale d’un tirage Yi Jing, réside dans le fait de poser une question ouverte (qui n’appelle ni un OUI, ni un NON). Ensuite, les pièces sont lancés 6 fois, permettant ainsi d’obtenir l’hexagramme du tirage.
Suivant les différentes méthodes d’analyse, l’hexagramme de départ, celui de l’arrivée, ainsi que ceux obtenus par les traits mutants sont interprétés grâce aux textes du livre des mutations.
Le but d’un tirage Yi Jing
Un tirage est utile lorsqu’on hésite sur une voie à suivre, une attitude à prendre, un choix à faire, un dilemme à résoudre…
Plus qu’un oracle, ces hexagrammes vous aiguilleront sur les attitudes à adopter. Ils pourront vous donner des conseils en amour, pour votre famille, vos finances, votre carrière, mais aussi pour votre cheminement personnel et spirituel.
Son objet n’est pas de prédire l’avenir mais plutôt de vous aider à prendre des décisions. C’est un précieux guide qui suggère des solutions concrètes à toutes vos interrogations.
Les Hexagrammes et le Temps
Des Hexagrammes peuvent également être calculés par rapport à une date. Ils nous éclairent alors sur l’attitude adéquate liée à l’instant. Sans question précise, vous pouvez alors ajuster votre façon d’être, de penser ou surtout d’agir. Il ne vous reste plus qu’à profiter des énergies du moment !
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